jeudi 5 avril 2018

Vidéo du départ

Pour revivre en images le départ de la Solo Concarneau Trophée Guy Cotten 2018, rendez-vous sur la page Facebook !


Top départ de la Solo Concarneau Trophée Guy Cotten

Les 24 navigateurs solitaires et 11 équipages doubles engagés ont pris le départ ce jeudi 5 avril de la 42e édition de la Solo Concarneau Trophée Guy Cotten. Pour cette deuxième épreuve du Championnat de France Elite de Course au Large en Figaro Bénéteau 2, les marins auront à composer entre le vent fort et la pétole, les cailloux et le courant, sur le parcours de 255 milles entre Belle Ile et Ouessant. Après quelques heures de course, le double tenant du titre Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) menait déjà la flotte des solitaires, tandis que NF Habitat mené par le duo Douguet/Ponthieu se détachait des 10 autres équipages doubles engagés. C’est parti pour deux jours et deux nuits de régate ! 


Le directeur de course, Hervé Gautier, détaille les conditions du départ : « Après un rappel général, la flotte des 24 solos s’est élancée à 15h22 suivie 18 minutes plus tard par les duos. Les conditions sur zone étaient conformes aux prévisions, avec un flux de 15 nœuds de sud-sud-est. Les skippers font désormais route vers Belle Ile au près dans un vent forcissant, qu'ils devraient atteindre vers 3h cette nuit. Nous déplorons en revanche déjà un abandon avec Nick Cherry revenu au port pour problème au dos. »



Les premiers concurrents sont attendus de retour à Concarneau samedi en fin de journée. Pour suivre la progression des marins sur la cartographie, cliquez-ici 

Classement à 19h : 

Solitaires : 
1 – Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) à 250 milles nautiques de l’arrivée 
2 – Alan Roberts (Seacat Services) 
3 – Sébastien Simon (CMB Performance) 

Doubles : 
1 – Benjamin Dutreux / Frédéric Denis (SATECO – Team Vendée) à 247 milles nautiques de l’arrivée
2 - Corentin Douguet / Christian Ponthieu (NF Habitat) 
3 - Yann Elies / Julien Villon (St Michel) 
La suite du classement sur la cartographie 

La suite du classement ici 


Ils ont dit, avant le départ : 

Vincent Biarnès – Baie de Saint Brieuc

« Le changement de parcours annoncé ce matin fait entièrement partie du jeu. Tactiquement il y aura des coups à jouer au près pour aller jusqu’à Belle-Ile et puis au portant, dans du vent assez soutenu, pour aller virer une bouée près de Ouessant. Et les conditions météo seront passionnantes. Ensuite ça va être sport et j’ai du mal à savoir quand est ce que l’on va pouvoir se reposer en solitaire sur cette course puisqu’au près on aura pas mal de virement de bord à effectuer dans du vent qui va se renforcer petit à petit, et au portant j’ai l’impression que l’on ne pourra pas lâcher la barre non plus ! Il faudra attendre la deuxième nuit pour trouver des créneaux pour aller dormir. Pour finir il y a de la pétole de prévue mais avant ça il faudra prendre les choses dans l’ordre. En fonction du courant et de l’heure d’arrivée, ça va jouer beaucoup et il y a pas mal d’incertitude sur le passage de la chaussée de Sein. Pour l’instant ce passage-là est un peu loin et les conditions météos pas très stables. Il faudra ajuster le tir en cours de route. Quoiqu’il arrive nous avons un secteur de vent sud-est peu habituel pour la Bretagne Sud et des effets de site que nous rencontrons peu souvent. Quoiqu’il advienne le terrain de jeux est toujours aussi intéressant. »

Pierre Quiroga – Skipper Espoir CEM
« C’est ma troisième saison en Figaro mais je vais donc découvrir cette épreuve. Le parcours est plutôt sympa. Il y a un joli plateau de concurrents que ce soit en solo ou en double. C’est bien ! Cela va faire du monde sur l’eau, on va bien s’amuser. J’ai fini 8e de la Solo Maître CoQ et je vais essayer d’améliorer de 2 ou 3 places le classement général. »

Corentin Douguet – NF Habitat – en double avec Christian Ponthieu
« Avec Christian Ponthieu, nous avons décidé de nous aligner sur la Solo Concarneau en double pour travailler notre duo en vue de la Transat AG2R, notre objectif de la saison. Cette Solo Concarneau était plus intéressante pour nous en double afin de caler des détails de vie à bord. L’idée est qu’il passe beaucoup de temps sur le pont et moi à la table à carte pour faire la nav. Sur cette épreuve, la différence sera comme bien souvent d’aller vite, au bon endroit et avec un peu de réussite sur la fin. Celle-ci s’annonce un peu compliquée entre les Pierres Vertes et Penmarch. Il faudra donc ouvrir grand les yeux, être opportuniste et avoir un peu de chance. Avec Christian, nous allons être dessus, préparer la transat et tout faire pour accrocher un podium sur cette Solo Concarneau dans la catégorie des doubles. »

Adrien Hardy – AGIR Recouvrement – en double avec Thomas Ruyant
« La Solo Concarneau est notre première course de l’année pour Thomas comme pour moi. Pour nous il s’agit d’une préparation en vue de la Transat AG2R. Nous ne nous sommes pas entrainés tant que ça cet hiver et cette épreuve vient compléter nos navigations. C’est une vraie rentrée ! Ce qui ne va pas être évident pour nous, c’est que la flotte est bien importante et qu’il va falloir différencier les solos des doubles sur l’eau. Les doubles partent quelques minutes après les solos et malgré ce décalage, nous devrions pouvoir en rattraper quelques-uns. On va rapidement se retrouver tous ensemble, il faudra donc savoir qui est qui. Nous n’avons pas d’objectifs précis avec Thomas hormis se roder sur les réglages, les manœuvres et essayer d’être devant bien sûr. On va se concentrer sur le grand bord de spi entre Belle-Ile et l’occidental de Sein car ce seront des conditions typiques de ce que l’on va rencontrer sur la Transat – 20 nœuds de vent et plein vent arrière. On va donc peaufiner les réglages et travailler la vitesse sur cette allure-là. »

Sébastien Petithuguenin – Paprec Academy

« C’est ma première course en solitaire et ma première course en Figaro Bénéteau ! Mon objectif est de me qualifier pour la Solitaire. Je me suis entrainé ces derniers jours avec des amis qui ont déjà fait plusieurs fois la Solitaire, en particulier Antoine Koch et Sébastien Simon. Ils m’ont tous prodigué moult conseils qui m’aident à comprendre les choses et à apprendre vite. A quelques heures du départ, j’ai un peu d’appréhension et très envie d’être sur l’eau pour découvrir tout ça. La grosse difficulté sera la gestion du sommeil, la capacité à ne pas me cramer et réussir à récupérer. Après pour faire tourner le bateau, je me suis un peu rassuré sur les entrainements avant, ça devrait donc aller. Le parcours est très intéressant avec un vent quasiment dans l’axe. Il y aura donc des bords de vrai près et de vrai portant. Je ne connaissais pas vraiment la Solo Concarneau et je découvre un coin très accueillant avec une SRC très sympa, on sent qu’ils aiment l’évènement !»

Justine Mettraux et Isabelle Joschke - Teamwork.net – 
« La Solo Concarneau est une bonne épreuve pour nous mettre en jambes pour la Transat AG2R, c’est pour cela qu’avec Isabelle, nous avons fait le choix assez tôt de la courir en double. Les conditions s’annoncent assez intéressantes avec un peu de vent au début et plus doux vers la fin. Stratégiquement cela va être intéressant jusqu’au bout. Nous n’avons pas établi d’objectifs précis, l’idée est de se mettre en place pour la Transat, de voir notre façon de fonctionner, de communiquer… Pour l’instant, nous n’avons rien calé sur les alternances à bord et sur le repos. Est-ce que l’on fait des quarts ou non ? Chaque duo a son propre fonctionnement, à nous de trouver le nôtre. » 


Finalement, ce sera le parcours n°6 !


Ce matin, la Direction de Course a envoyé un avenant aux instructions de course aux 46 figaristes qui prendront le départ cet après-midi de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten.

Hervé Gautier, Directeur de Course : « le vent faiblissant dans la nuit de vendredi à samedi et dans la journée de samedi, a incité la Direction de course à proposer aux coureurs le parcours n°6. C’est en somme le parcours n°5 raccourci, sans descendre jusque Guérande. La flotte s’élancera de Concarneau, contournera Belle Ile par tribord, pour remonter vers l’Occidentale de Sein, le Raz de Sein, redescendre vers la Jument des Glénan avant de franchir la Basse Jaune, la Voleuse et enfin la ligne d’arrivée. Cela raccourcit le parcours de 30 milles nautiques environ et nous permet d’effectuer un pointage officiel sur le retour, au niveau de la Jument des Glénan, via les balises embarquées. Si le 1e concurrent n’a pas franchi la ligne d’arrivée samedi à 20h, ce pointage officiel sera pris en compte comme ordre d’arrivée. »



Frédéric Denis (SATECO - TEAM VENDEE FORMATION) : « C'est une décision intelligente, notamment l'ajout de la porte de pointage car le vent faiblit vraiment sur la fin dans la journée de samedi. Ce sont les aléas de la météo, notamment avec ces systèmes très difficiles à anticiper. Une chose est certaine : la fin de la régate risque d’être longue ! »