mercredi 26 juillet 2023

Point de situation sur la Solo Guy Cotten

26 juillet - 20 heures

Après un bon départ dans la Baie de Concarneau et un peu moins de 8 heures de course, Corentin Horeau (Banque Populaire) mène la flotte devant Guillaume Pirouelle (Région Normandie) et Elodie Bonafous (Groupe Queguiner - La Vie en Rose). Il y a un écart de 6 milles nautiques entre le premier et le dernier concurrent. 

Les 32 Figaro Beneteau ont passé Penmarc'h vers 18h45 et naviguent à plus de 8 nœuds en direction de la Plate. 

Le vent devrait se renforcer après 21h pour atteindre 20-25 nœuds de Sud Ouest. Ils devraient atteindre les Pierres Vertes vers 23h et enchaîneront sur un bord de près rapide vers l'Occidentale de Sein. Selon les routages, ils devraient atteindre l'Occidentale de Sein vers 2h du matin puis La Jument vers 5h. Ce sera une nuit très intense et sur le pont pour les skippers !


Bon départ des 32 figaristes sur la grande course

Après un rappel général, les 32 figaristes de la Solo Guy Cotten se sont élancés à 14h46 sur la Grande Course de cette édition 2023 pour un parcours de 380 milles nautiques entre la Bretagne et l’Ile d’Yeu. Après quelques heures de course, Corentin Horeau (Banque Populaire) menait une flotte compacte en direction de la pointe de Penmarc’h dans un vent forcissant entre 15 et 18 nœuds. Les conditions seront rapides sur cette boucle aller-retour au départ et à l’arrivée de Concarneau avec un vent soutenu sur la quasi-totalité du parcours.

L’analyse météo du parcours par Victor Le Pape

Actuellement 20e au classement général, le Skipper du Figaro Région Bretagne CMB Espoir dresse avec précision le schéma météo du parcours :

« Après le départ, nous partirons au près vers la Pointe de Penmarc’h avec quelques passages de front pluvieux. Ce sera ensuite une traversée expresse de la Baie d’Audierne sous gennaker dès cet après-midi. Nous devrions atteindre les Pierres Vertes vers 22 heures ce soir pour le coucher du soleil, dans un vent forcissant à 25-30 nœuds. Nous remonterons ensuite vers l’Occidentale de Sein dans un peu de mer mais avec un courant favorable. Une fois l’occidentale passée, nous aurons un bon gros bord engagé sur lequel il faudra faire les bons choix de voile, pour nous emmener jusqu’aux Birvideaux . Nous aurons toujours ce même système météo pour atteindre l’Ile d’Yeu, vraisemblablement demain midi. Ça va être très rapide ! Après le plateau de Rochebonne, nous repasserons dans un phénomène de front froid jusqu’aux Glénan et c’est là que ça se complique ! Les prévisions affichent pour l’instant entre 1 et 4 nœuds dans la Baie de Concarneau au moment de l’arrivée vendredi. On pourrait faire 48 heures de course pour du beurre, se retrouver à l’arrêt complet et assister à un nouveau départ à quelques milles de la ligne d’arrivée. »



Ce seront donc des conditions toniques que les concurrents vont rencontrer sur cet offshore mais sans véritable piège à éviter. Pas d’orage ni de transition à gérer, il faudra surtout être clairvoyant sur les manœuvres et les changements de voile, et bien identifier les plages où le repos sera possible sur ce sprint de 48 heures en solitaire.

Selon les prévisions actuelles, les premiers bateaux sont attendus dans le port de Concarneau vendredi à la mi-journée.

Ils ont dit avant le départ :

Arno Biston (Tizh Mor) : 

« La Solo Guy Cotten est ma première course sur ce bateau. Elle est le coup d’envoi de ma période d’entraînement en vue de participer à la Solitaire du Figaro l’année prochaine. Le Figaro Bénéteau demande un niveau de préparation élevé que je n’ai pas encore mais cette épreuve me permet de découvrir la navigation en solitaire sur ce bateau en me confrontant aux autres. C’est très enrichissant pour moi ! Ce sera une grande première pour moi de passer deux nuits en solitaire en Figaro. L’idée est de mettre beaucoup d’intention mais sans aucune prétention. »

Julie Simon (Douze YCLB) : 

« J’ai vraiment hâte d’y aller car la dernière navigation au large en solitaire remonte au mois de mars et que j’ai pas mal progressé depuis. Je n’ai pas d’appréhension car je connais l’exercice, ne me mets aucune pression de résultat et que mon bateau fonctionne bien. Il faut juste que j’apprenne à me faire davantage confiance sur les changements de voile, sans suivre ce que font les autres. »

Pierre Daniello (Team Vendée Formation) :

« La Solo Guy Cotten est une super régate avec la quasi-totalité de la flotte de la Solitaire du Figaro Paprec présente. C’est une super opportunité de se jauger à quelques semaines du coup d’envoi. Les deux premières journées se sont bien déroulées pour moi et je pointe en 6e place au classement provisoire. Je sais que j’ai une bonne vitesse, une bonne tactique et il va falloir adapter ça au large désormais. La seule chose qui pourrait m’inquiéter serait que le vent réel attendu sur le parcours ne corresponde pas aux prévisions car je n’aime pas cette part d’aléatoire ; mais c’est pareil pour tout le monde. »

Charlotte Yven (Skipper Macif 2023)

« Les parcours bananes et côtiers étaient super pour se remettre en mode solitaire et maintenant c’est bien de se remettre en mode navigation longue durée. J’étais fatiguée à l’issue de la première journée car, au regard de mon petit gabarit, c’est très physique d’enchainer les manœuvres sur des petits parcours. Je suis ravie de m’élancer sur un parcours plus long. Nous allons avoir pas mal de vent, avec des bords un peu obligatoires mais des choix de voile qui vont complexifier un peu le jeu. Les prévisions pour l’arrivée nous annoncent un vent très faible, donc il faudra garder de l’énergie sur la fin. »

Philippe Hartz (Marine Nationale – Fondation de la Mer) :

« Je suis content car j’ai pris du plaisir sur les deux premiers jours sans me fixer d’objectif de résultat. Je suis actuellement 11e, ce qui est pas mal, mais c’est maintenant que ça va se jouer ! Notamment avec un coefficient 5 ! Le but est de continuer à prendre du plaisir et les conditions s’annoncent sympa : ça va aller vite sauf à l’arrivée. Ce sera l’un des grands pièges à éviter sur la fin de course : ne pas être trop fatigué et garder de la lucidité pour bien gérer cette arrivée dans le vent faible. »

Guillaume Pirouelle (Région Normandie) :

« Tout va bien et je sens que ça va être bien ! C’est un beau parcours et un beau programme nous attend. Il n’y a pas de grandes options stratégiques mais il faudra bien travailler ses trajectoires et ce n’est pas toujours simple. Il faudra être dessus pour avoir une bonne vitesse, et comme d’habitude, garder de l’énergie pour la fin qui, elle, ne s’annonce pas simple. »

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