Après un rappel général, les 32 figaristes de la Solo Guy Cotten se sont élancés à 14h46 sur la Grande Course de cette édition 2023 pour un parcours de 380 milles nautiques entre la Bretagne et l’Ile d’Yeu. Après quelques heures de course, Corentin Horeau (Banque Populaire) menait une flotte compacte en direction de la pointe de Penmarc’h dans un vent forcissant entre 15 et 18 nœuds. Les conditions seront rapides sur cette boucle aller-retour au départ et à l’arrivée de Concarneau avec un vent soutenu sur la quasi-totalité du parcours.
L’analyse météo du parcours par Victor Le Pape
Actuellement 20e au classement général,
le Skipper du Figaro Région Bretagne CMB Espoir dresse avec précision le schéma
météo du parcours :
« Après le départ, nous partirons au près
vers la Pointe de Penmarc’h avec quelques passages de front pluvieux. Ce sera ensuite
une traversée expresse de la Baie d’Audierne sous gennaker dès cet après-midi.
Nous devrions atteindre les Pierres Vertes vers 22 heures ce soir pour le
coucher du soleil, dans un vent forcissant à 25-30 nœuds. Nous remonterons
ensuite vers l’Occidentale de Sein dans un peu de mer mais avec un courant
favorable. Une fois l’occidentale passée, nous aurons un bon gros bord engagé sur
lequel il faudra faire les bons choix de voile, pour nous emmener jusqu’aux
Birvideaux . Nous aurons toujours ce même système météo pour atteindre l’Ile d’Yeu,
vraisemblablement demain midi. Ça va être très rapide ! Après le plateau
de Rochebonne, nous repasserons dans un phénomène de front froid jusqu’aux
Glénan et c’est là que ça se complique ! Les prévisions affichent pour l’instant
entre 1 et 4 nœuds dans la Baie de Concarneau au moment de l’arrivée vendredi.
On pourrait faire 48 heures de course pour du beurre, se retrouver à l’arrêt complet
et assister à un nouveau départ à quelques milles de la ligne d’arrivée. »
Ce seront donc des conditions
toniques que les concurrents vont rencontrer sur cet offshore mais sans
véritable piège à éviter. Pas d’orage ni de transition à gérer, il faudra
surtout être clairvoyant sur les manœuvres et les changements de voile, et bien
identifier les plages où le repos sera possible sur ce sprint de 48 heures en
solitaire.
Selon les prévisions actuelles,
les premiers bateaux sont attendus dans le port de Concarneau vendredi à la mi-journée.
Ils ont dit avant le départ :
Arno Biston (Tizh Mor) :
« La Solo
Guy Cotten est ma première course sur ce bateau. Elle est le coup d’envoi de ma
période d’entraînement en vue de participer à la Solitaire du Figaro l’année
prochaine. Le Figaro Bénéteau demande un niveau de préparation élevé que je n’ai
pas encore mais cette épreuve me permet de découvrir la navigation en solitaire
sur ce bateau en me confrontant aux autres. C’est très enrichissant pour moi ! Ce
sera une grande première pour moi de passer deux nuits en solitaire en Figaro. L’idée
est de mettre beaucoup d’intention mais sans aucune prétention. »
Julie Simon (Douze YCLB) :
« J’ai vraiment hâte d’y aller car la dernière navigation au large en solitaire remonte au mois de mars et que j’ai pas mal progressé depuis. Je n’ai pas d’appréhension car je connais l’exercice, ne me mets aucune pression de résultat et que mon bateau fonctionne bien. Il faut juste que j’apprenne à me faire davantage confiance sur les changements de voile, sans suivre ce que font les autres. »
Pierre Daniello (Team Vendée Formation) :
« La Solo Guy Cotten est une super régate avec la quasi-totalité
de la flotte de la Solitaire du Figaro Paprec présente. C’est une super opportunité
de se jauger à quelques semaines du coup d’envoi. Les deux premières journées
se sont bien déroulées pour moi et je pointe en 6e place au
classement provisoire. Je sais que j’ai une bonne vitesse, une bonne tactique
et il va falloir adapter ça au large désormais. La seule chose qui pourrait m’inquiéter
serait que le vent réel attendu sur le parcours ne corresponde pas aux
prévisions car je n’aime pas cette part d’aléatoire ; mais c’est pareil pour
tout le monde. »
Charlotte Yven (Skipper Macif 2023)
« Les parcours bananes et côtiers étaient super pour se
remettre en mode solitaire et maintenant c’est bien de se remettre en mode navigation
longue durée. J’étais fatiguée à l’issue de la première journée car, au regard
de mon petit gabarit, c’est très physique d’enchainer les manœuvres sur des
petits parcours. Je suis ravie de m’élancer sur un parcours plus long.
Nous allons avoir pas mal de vent, avec des bords un peu obligatoires mais des choix
de voile qui vont complexifier un peu le jeu. Les prévisions pour l’arrivée nous
annoncent un vent très faible, donc il faudra garder de l’énergie sur la fin. »
Philippe Hartz (Marine Nationale – Fondation de la
Mer) :
« Je suis content car j’ai pris du plaisir sur les deux
premiers jours sans me fixer d’objectif de résultat. Je suis actuellement 11e,
ce qui est pas mal, mais c’est maintenant que ça va se jouer ! Notamment
avec un coefficient 5 ! Le but est de continuer à prendre du plaisir et
les conditions s’annoncent sympa : ça va aller vite sauf à l’arrivée.
Ce sera l’un des grands pièges à éviter sur la fin de course : ne pas être
trop fatigué et garder de la lucidité pour bien gérer cette arrivée dans le
vent faible. »
Guillaume Pirouelle (Région Normandie) :
« Tout va bien et je sens que ça va être bien !
C’est un beau parcours et un beau programme nous attend. Il n’y a pas de
grandes options stratégiques mais il faudra bien travailler ses trajectoires et
ce n’est pas toujours simple. Il faudra être dessus pour avoir une bonne
vitesse, et comme d’habitude, garder de l’énergie pour la fin qui, elle, ne s’annonce
pas simple. »
Pour suivre la course sur la cartographie, cliquez-ici
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