vendredi 23 juillet 2021

Retour sur ....

Voilà 24 heures que les 33 skippers sont en mer, actuellement à la bagarre pour sortir au plus vite des systèmes orageux et attraper le nouveau vent. En attendant que la flotte atteigne les Birvideaux, voici quelques déclarations de skippers prises au moment du départ :

Alan Roberts (SEACAT Services)

« Je me sens bien. Je ressens un peu de pression car la course sera compliquée, avec peu de vent, des transitions, des orages avant du vent fort. Le plus gros morceau sera entre la Chaussée de Sein et les Birvideaux où il faudra être bon en tactique en gérant les orages et la météo. Après nous aurons deux gros bords de reaching, ce qui est super pour afficher de belles vitesses. Au niveau du sommeil, nous ne trouverons pas beaucoup de temps pour dormir, mais ça ira car le format est assez court. »

David Paul (JUST A DROP):

« Je suis David, j’ai 26 ans et je viens de Londres ! Ce qui est assez inhabituel pour faire de la course au large. Je viens du dériveur et du match-race et ai participé à de nombreuses épreuves anglo-saxonnes en équipage. C’est à ce moment là que j’ai découvert le haut-niveau des Français, notamment sur la Rolex Fastnet Race. J’ai appris que c’était grâce au Figaro, alors me voilà ! J’aime cette idée de courir sur des bateaux monotypes, afin d’apprendre et de progresser. Cette Solo Guy Cotten est ma première épreuve en Figaro et je dois absolument la terminer pour me qualifier à la Solitaire du Figaro. J’ai navigué l’équivalent de 3000 mn depuis le début de l’année pour gagner en expérience mais la partie la plus difficile et de connaitre les détails qui font la différence. »

Xavier Macaire (Team SNEF) :

« C’est cool de revenir sur le circuit après un petit passage en Multi 50. J’ai fait quelques entraînements avec le Team Vendée depuis la Sardinha Cup et ai repris cette semaine avec le convoyage du bateau et quelques navigations de remise en route à Concarneau. Le solitaire c’est comme le vélo, ça revient vite ! Cette course promet d’être très intéressante, on aura plein de transitions, de changements de voiles avec notamment le petit spi qui sera pertinent dans les bords de 25 à 30 nœuds et qu’on sort généralement très peu. C’est difficile d’anticiper les voiles exactes que l’on va utiliser, mais avec la dépression orageuse, les variations de vent, la pétole, la navigation au près et le reaching, on sait qu’il va y en avoir beaucoup. Je vais essayer d’appliquer ce que je sais bien faire au reaching pour réussir cette course et terminer dans le top 3. L’objectif est de naviguer en bon marin même quand les conditions seront musclées et d’avoir une bonne vitesse. Je n’ai pas envie de forcer pour gagner des places, l’idée est d’être aux avant-postes tout en réalisant une course propre. »





Philippe Hartz (MARINE NATIONALE FONDATION DE LA MER) :

« Je suis arrivée sur la Solo Maître CoQ avec seulement 5 jours de navigations sur mon Figaro. J’avais pas mal d’appréhension en tant que bizuth mais je ne me mettais pas de pression. Je me suis aperçu que j’arrivais à jouer avec les concurrents dans ce que je savais faire et j’essaye maintenant d’aller à la pointe de la flèche pour me rapprocher des leaders. J’en suis encore loin, il y a tellement de choses à connaître et je me laisse le temps d’acquérir de l’expérience. Le classement bizuth est là pour ça. Je me sens bien, je suis content d’être au départ de cette Solo Guy Cotten qui va demander une grosse capacité d’adaptation avec les conditions attendues que même les cadors vont avoir du mal à anticiper. Je suis parti pour plusieurs années avec mes partenaires sur le circuit Figaro Bénéteau, je suis venu progresser sur ce support monotype et apprendre les bases de la course au large. Les nuits en mer ne représentent pas de difficultés particulières pour moi, à l’instar de la fatigue. Je me sens dans ma zone de confort et c’est un point fort. J’ai beaucoup de recul par rapport à certains autres skippers qui font de la voile depuis longtemps, je prends du plaisir et j’arrive à dédramatiser beaucoup de situations en me disant que ce n’est jamais fini. »

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